Πέμπτη 21 Νοεμβρίου 2019

Mama Rosa d’après La Mamma d’André Roussin, adaptation de Jean-Marie Roussin, traduction en grec de Thodoris Petropoulos, mise en scène de Kostas Tsianos

En 1957, l’auteur français renoue avec ses origines méditerranéennes en s’inspirant librement du roman de Vitaliano Brancati, Le Bel Antonio.  Un jeune homme est de retour dans sa Sicile natale mais sa mère, la veuve Rosaria Magnano s’inquiète des ravages qu’il fait auprès des jeunes filles de Catane. Elle espère qu’il tombera enfin véritablement amoureux et de fait, il va lui annoncer qu’il a rencontré la femme de sa vie, Barbara, et un modèle de candeur et la fille de M. Puglisi, le notaire.
Mais, après deux ans de mariage, elle est toujours vierge… et pas enceinte. N’ayant pas été consommé, le mariage peut donc être déclaré nul par l’Église. Maître Puglisi entend remarier sa fille au vieux mais riche duc de Bronte. Et stupéfaite, Rosaria découvre que son fils est devenu impuissant et veut restituer à la famille, son honneur bafoué. Elle demande alors à son fils cadet Aldo de se substituer, la nuit venue, à son infortuné frère dans le lit de Barbara, bien entendu à son insu de la jeune femme. Impressionné d’avoir à honorer sa belle-sœur, Aldo ne parvient pas à ses fins… Pour éviter son union avec le vieux duc, Barbara fait alors croire qu’elle a vécu une belle nuit d’amour. Antonio retrouve alors ses moyens et lui donne ce qu’elle attendait…
Un sujet qui peut sembler graveleux mais les personnages exubérants et les situations sont farcesques et la pièce se termine par le bonheur mis en péril des héros. Sans doute l’œuvre de Roussin la plus pittoresque avec un dialogue truculent, même si la couleur locale frôle parfois ici le cliché. Mais le paradoxe: un  beau Sicilien impuissant, en fait aussi sa force et cette comédie renvoie aux Œufs de l’Autruche de ce même écrivain où un père apprend l’homosexualité de son fils.
Kostas Tsianos réussit à créer un spectacle drôle et bien rythmé malgré une mise en scène assez traditionnelle. Décor imposant et costumes de qualité. Vicky Stavropoulou (Mama Rosa) et Christos Chatzipanagiotis (Gildo) sont remarquables. Marinos Konsolos (Antonio) s’avère un jeune premier charismatique et Socrate Patsikas excelle en Père Giovanni. Maria Filippou (Giuseppina) très burlesque, forge ici une figure comique exceptionnelle. Bref, une comédie légère qui divertit le public athénien!
Nektarios-Georgios Konstantinidis
Théâtre Aliki, 4 rue Amérikis, Athènes. T. : 0030 2103210021.

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