Τρίτη 4 Ιουλίου 2017

« La fille qui tombe, tombe, tombe », spectacle inspiré de récits de Dino Buzzati, mise en scène Lilo Baur

        

          Le spectacle de Lilo Baur, présenté au Théâtre « Rex », dans le cadre du Festival d’Athènes, est basé sur de petites histoires de l’écrivain italien Dino Buzzati. L’élaboration dramaturgique de Lilo Baur et de Kostas Filippoglou focalise sur l’idée d’une chute. Mis à part le côté léger et presque amusant, annoncé par le titre, « La fille qui tombe, tombe, tombe », le sujet est plutôt sérieux et ouvert à de multiples interprétations concernant la thématique. En effet, la chute du dernier étage d’un gratte-ciel ne pourrait être un conte de fées comme « Alice au pays des merveilles ». D’ailleurs, la chute de la fille s’inscrit dans le présent continu qui est un clin d’œil de la part de l’écrivain italien mais surtout de la part de la metteure en scène. Lilo Baur manipule avec exactitude et justesse incomparable son matériel en créant ainsi une esthétique qui renouvelle la tradition du théâtre mimétique. Le présent continu du titre se réfère à un véritable parcours dont le départ c’est la chute vertigineuse de la fille. Le trajet semble toucher l’infini et n’offre aucun moment de repos. Au contraire, l’être qui tombe s’élance dans une véritable aventure de l’expérience du corps humain, de l’esprit qui l’habite et de la morale en tant que grandeur philosophique.
       La représentation fut une révélation pour les spectateurs grecs qui ont apprécié le jeu de l’éclairage dans un espace presque vide dans lequel des silhouettes minuscules, l’on dirait, apparaissent pour dialoguer avec la fille durant sa chute. Les présences en question couvrent une certaine gamme d’occupations et de préoccupations humaines dans un quotidien dont on n’a pas de véritables informations. Cependant, la fille qui tombe rencontre ces silhouettes et assure une communication avec elles allant très loin dans un scepticisme salutaire, pareil à une sorte de catharsis. Il faut souligner le fait de l’absence de tout décor réaliste ou naturaliste. La metteure en scène préfère de petites métaphores au détriment de grandes métonymies. Cela veut dire que l’acteur porte dans son corps la transformation du caractère, quand il le faut, et utilise sa corporalité afin de créer une esthétique du baroque moderne, l’on pourrait dire. En d’autres mots, les gestes corporelles des comédiens contribuent à l’élaboration d’une esthétique qui d’abord nous surprend par sa mise en miettes d’instantanés appropriés. Après tout, les compositions séparées mènent par la suite au résultat souhaité, c’est-à-dire à la création des microcosmes entiers. Enfin, on a pu voir un spectacle qui a décliné la tentation de la vidéo projection pour retrouver les traces de la corporalité en harmonie avec la parole.  


Nektarios-Georgios Konstantinidis

Théâtre « Rex », 48, rue Panepistimiou, Athènes, 4 – 5 – 6 juillet 2017

Tél. 0030 210 33 05 074

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