Née au Cap Vert où elle a co-fondé la troupe de danse Compass, Freitas a fait des études de danse à P.A.R.T.S. (Bruxelles), à E.S.D et à la Fundaçäo Calouste Gulbenkian (Lisbonne). Elle a aussi co-fondé P.OR.K., structure de production basée à Lisbonne. Elle aime le carnaval, se grimer et semer le trouble. « J’aime les créatures hybrides » dit-elle. Hallucinantes grimaces, elle ne cesse de jouer sur l’étrangeté.
Outrancier et minimal, baroque et contemporain, son microcosme chorographique est un pastiche orgiaque plein de références mythologiques, commentaires sur le colonialisme, références à des événements historiques, à des figures de folklore, pop, opéra, cris d’animaux, scènes de films rares à des personnalités du monde de sport et cinéma etc.
Dans ce spectacle, Marlene Monteiro Freitas s’interroge sur les diverses facettes de la notion du mal: morales, religieuses, politiques – les dimensions de la superstition (démons, sorcières), les extrémités de l’Histoire (génocide, holocauste) ou la douleur, la volupté, la terreur, le vide insupportables. Sur une estrade, comme une sorte de choral, neuf interprètes sur un rythme extatique, pousse des cris inarticulés, pour dire la tendance humaine vers le Mal et ses métamorphoses intarissables. Le papier qui domine l’espace d’une façon remarquable, pleine d’imagination, d’inventivité, d’humour et d’esprit critique et amusante à la fois pour créer une sorte d’obsession répétitive et interprétative. Un méta-texte en renforce le caractère ludique. Le texte du spectacle a été préfacé par le jeune théâtrologue Thanos Chryssanthopoulos aux remarques pertinentes.
Nektarios-Georgios Konstantinidis
Spectacle vu le 1 juillet, Festival d’Athènes, 260 rue Peiraiws, Athènes
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