Hariklia parle beaucoup de ses neuf enfants et, avec force détails, raconte les difficultés qu’elle a eues pour les élever. Cette famille ruinée reviendra vers 1879 à Alexandrie, puis, anticipant les émeutes de 1882 qui allaient précipiter la guerre anglo-égyptienne, se réfugie à Constantinople. Et plus tard, de nouveau à Alexandrie. Hariklia parle plusieurs fois de son unique fille unique qui est morte. Elle se souvient aussi de son attitude étrange à faire porter des habits féminins au petit Constantin et parle, avec une angoisse discrète, de ses premières relations homosexuelles. Et ici, la relation mère-fils est dessinée avec une écriture poétique et de fortes images.
Dans un décor-collage de photos et poèmes, Aspassia Kralli, cette grande actrice, connue pour son «théâtre du silence» et des spectacles de mime, excelle à incarner cette mère avec une sincérité et une douceur qui nous touche profondément. Elle nous invite à penser nos nôtres et à tous les sacrifices qu’elles ont faits pour nous rendre heureux…
Nektarios-Georgios Konstantinidis
Théâtre Vault, 26 rue Melenikou, Athènes, T. : 00302130356472.
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