Πέμπτη 19 Ιανουαρίου 2023

Maison de poupée d’Henrik Ibsen, traduction et mise en scène de Dimitris Tarloou


Le célèbre dramaturge norvégien a écrit cette pièce en 1879 à partir d’un fait divers: Laura Kieler, qu’il avait connu, était l’épouse d’un professeur et avait secrètement emprunté de l’argent pour essayer de sauver son mari malade mais elle se l’était ensuite vu reprocher: l’affaire s’était terminée par un divorce. Les thèses féministes lancées par Camilla Collet faisaient alors fureur en Norvège et Ibsen qui habitait Rome, avait proposé que soit nommée une bibliothécaire à l’Union scandinave. Et il étudie, comme le faisait à l’époque, l’avant-garde norvégienne, le conflit entre les femmes et la société masculine. Il stigmatise une double morale:  l’une pour l’homme et qui prévaut, et l’autre pour la femme et il faisait là tout le procès de l’égoïsme et du cynisme masculins. 

Dans Maison de poupée, Henrik Ibsen exprime aussi avec intensité la difficulté, sinon l’impossibilité tragique de communication, l’angoissante dialectique du bonheur et du malheur, les sinistres antinomies entre imaginaire et réel. Et affleure ici par moments un thème cher à Ibsen: notre passé nous accable. Mais Nora et Helmer ont une vie intense et chaleureuse…

Le succès mondial de cette œuvre qui ne s’est jamais démenti, prouve que sa valeur ne réside pas seulement dans la thèse qu’elle défend et la mise en scène de Dimitris Tarloou est d’une grande qualité.

Comme un récit d’actualité, le spectacle est centré sur l’illusion d’un confort familial qui sera violemment brisé. Sur des mélodies jouées au piano par Krystalia Theodorou, cela se passe dans un salon impeccable mais hanté par une immense nature morte, cauchemardesque de Frans Snyders et côté jardin et cour, et côté cour par des vitrines avec des images.

La scénographie de Thalia Melissa et les lumières d’Alekos Anastassiou soulignent bien cette situation artificielle que vivent Nora (Lena Papaligoura) et Torvald (Giorgos Hristodoulou). Ils vont gravir les étapes qui les mèneront à l’effondrement de leur mariage. Ici, le thème du mari absent et de la communication est central et Dimitris Tarloou fait jouer le rôle de la servante par Olga Dalekou, une actrice sourde-muette… Un contrepoint ironique: la communication non verbale peut aussi devenir essentielle… Bref, le metteur en scène a fait une lecture d’un grand classique et a situé la pièce à notre époque, en la faisant jouer par de remarquables interprètes…

Nektarios-Georgios Konstantinidis

Théâtre Poreia, 3-5 rue Trikorfon, Athènes, T. : 00308210991

https://www.youtube.com/watch?v=7KCvHA7Cdtk

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου