Qu’on le trouve cynique ou d’un réalisme distant façon Bertolt Brecht ou Friedrich Dürrenmatt, spectateur est le détective impuissant ou le complice de ce film noir. (Personnes sensibles s’abstenir). En neuf volets et un prologue, une récit encadré comme une démonstration ou une révélation mettant au jour la misère morale de ses personnages. Il n’illustre pas mais démonte et fait voir l’envers, peu reluisant, du décor…. L’absence de murs aux maisons ou abris des habitants de Dogville donne le sentiment d’avoir accès à leur vie comme à leur âme, de façon transparente et crue.
Lilly Melemé sait créer des spectacles de grande qualité après une solide recherche dramaturgique. Et dans ce microcosme, dialoguent l’ici et le maintenant. Un clin d’œil discret et amer… Et elle nous amène à une réflexion critique sur les abus du pouvoir. Décor symbolique, costumes soulignant la fonction des personnages, bon rythme et suspense: Lilly Melemé a conçu une mise en scène où elle a su transformer ce petit paradis de Dogville, en enfer. Et les acteurs, bien dirigés sont tous excellents. A voir absolument.
Nektarios-Georgios Konstantinidis
Théâtre Akadimos, 17 rue Ippokratous, Athènes, T. : 0030 2103625119
https://www.youtube.com/watch?v=dvHsqOCuNT8
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